À l’occasion de la donation exceptionnelle des 69 carnets de croquis de Paul Andreu (1938-2018), la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre à cette figure majeure de la scène architecturale internationale de la seconde moitié du XXe siècle une première rétrospective.
Musée maritime d’Osaka (1993-2000), JaponDétail de la sphère © Musée des Monuments français – Cité de l’architecture et du patrimoine / photo DR
Dépassant la lecture fonctionnelle et rationaliste du programme, l’œuvre de Paul Andreu est ancrée dans les notions de seuil, de passage et d’envol. À l’opposé du monument ou du signe, son architecture est, à travers ses recherches sur l’espace et le temps, les ombres et la lumière, les matériaux et les mythes architecturaux, conçue comme un mouvement, un élan ascensionnel. Ce soulèvement, mis en scène dans des parcours aux volumes dilatés, transparents et inondés de lumière, ne peut se comprendre que dans un rapport au clos, au souterrain et au tellurique.
« L’architecture est bien avant tout pour moi cosa mentale. Mais inséparable du travail manuel. »
De Roissy à Pékin, les projets de Paul Andreu sont d’abord des traversées qui mobilisent des principes fondamentaux : la terre et le ciel, le carré et le cercle, l’Occident et l’Orient. De ses aéroports au Musée maritime d’Osaka ou encore à l’Opéra de Pékin, Paul Andreu a su donner une expression architecturale à l’envol, qu’il soit réel ou poétique.
Grand Théâtre National de Chine, dit « Opéra de Pékin », Chine (1998-2007), intérieur du hall. Photographie, 20 janvier 2009. © Photo12/Picture Alliance/Construction Photography/Photosh
Cité de l’architecture, Place du Trocadéro Paris-75016
La Cité est ouverte tous les jours de 11h à 19h (sauf le mardi).
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.